Cure de jouvence en cours pour sept cages d’escaliers du quartier Saint-Barthélémy, à Noyon. Aux 135, 153 et 171 rue Emile Fauré, les travaux de peinture seront terminés dans quinze jours. Dans cette même rue, mais aux 239 et 257, le chantier vient de débuter et s’achèvera en juillet prochain. Il se poursuivra ensuite rue Dumontois. A la manœuvre, pinceaux et perches à peindre en main, il y a huit stagiaires de l’association d’insertion Elan-CES, missionnée par l’OPAC de l’Oise pour réaliser ce relooking financé par l’office et l’État.

" Avec Elan-CES, on peut passer le code de la route "

Aux 135, 153 et 171 rue Emile Fauré,  Philippe et Julien forment un binôme efficace. Il faut dire que le monde du bâtiment ne leur est pas inconnu puisque l’un est peintre de profession et l’autre plaquiste. Mais tous deux peinent à trouver un emploi faute de posséder le permis de conduire. C’est pourquoi collaborer avec Elan-CES constitue une véritable opportunité pour eux, car cela leur offre plus qu’un emploi. En effet, c’est tout un accompagnement, non-seulement social, mais aussi en terme de formation, qui est proposé aux stagiaires. «  Avec Elan-CES, on peut passer le code de la route », apprécie ainsi Julien.

La recette a fait ses preuves

Les cours sont dispensés par une accompagnatrice socio-professionnelle de l’association. «  Sur chaque chantier, il y a des logements qui servent de base de vie et de lieu de formation pour les accompagnatrices socio-professionnelles », note David Bonna, coordonnateur technique de l’association d’insertion sur le secteur de Noyon.

La recette a fait ses preuves puisque, en 2018, sur les secteurs de Compiègne, Noyon et Crépy-en Valois, 55 % des stagiaires d’Elan-CES ont retrouvé un CDD ou un CDI, ou ont intégré une formation. Encadrant technique sur cette opération noyonnaise, Bruno Legoût  en est une illustration puisque, avant d’intégrer l’association, lui-même a été stagiaire.