Résumé

Concept atypique, laboratoire d’idées, le service de conciergerie de l’éco-quartier « Jardins Brunehaut » à Senlis, a été pensé pour faciliter le vivre ensemble entre les résidants, le faire ensemble et l’entraide.  

La conciergerie contribue à créer du lien entre les résidants.
Proximité

Senlis : l'écoquartier, trait d'union entre les résidants

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Concept atypique, laboratoire d’idées, le service de conciergerie de l’éco-quartier « Jardins Brunehaut » à Senlis, a été pensé pour faciliter le vivre ensemble entre les résidants, le faire ensemble et l’entraide.  

C’est un lieu : une salle commune avec un coin cuisine, un espace détente et une bibliothèque, jouxté par des jardins partagés. C’est aussi une personnalité  : venue du secteur associatif et bien connue des Senlisiens, Sophie Saatdjian est concierge du site 10 heures par semaine. «  Je me sens comme le trait d’union entre les gens et la salle, les gens et les gens, avec un côté facilitatrice et animatrice, car nous sommes encore dans une phase du projet où je donne l’impulsion », confie-t-elle.

Et ça marche, puisque des rendez-vous réguliers, tels que les repas pris en commun, les cours de gymnastique, ou plus ponctuels, à l’exemple de la fête de la musique ou de la soirée organisée pour fêter les vacances, rythment désormais la vie de la résidence. Les plannings des activités et animations sont affichés sur la porte de la salle commune : vient qui veut.

La conciergerie, ce ne sont pas seulement des animations mais aussi beaucoup d’entraide. « Il y a eu trois pannes de voitures et les voisins ont trouvé une solution », sourit Sophie Saatdjian. Et ce via le groupe Whatsapp, un véritable canal d’échanges et de liens, qui réunit 84 résidants et dont elle est l’administratrice.

Laboratoire d’idées, la conciergerie invente des solutions pour le vivre ensemble, à l’exemple de ces tondeuses partagées par les résidants ou encore de ces rotations mises en place pour que les conteneurs des déchets verts soient sortis à l’entrée de la résidence et ainsi collectés.

Sophie Saatdjian se réjouit de constater que locataires et propriétaires, peu à peu, s’approprient la conciergerie. Il y a peu, «  un résidant a spontanément accueilli des personnes qui emménageaient », souligne-t-elle. Le 3 juillet, lors d’une réunion organisée à la salle commune avec les résidants, de nombreuses idées nouvelles ont émergé, de nouveaux liens se sont tissés, promesses d’un bel avenir pour la conciergerie.

« C’est un beau projet, un beau concept je trouve, ce mélange entre propriétaires et locataires », indique Brigitte à propos de l’écoquartier « Jardins Brunehaut », où elle est propriétaire d’un appartement avec son époux, Jean-Pierre. Le couple, qui était déjà Senlisien, y a emménagé en mai dernier et n’a pas tardé à pousser la porte de la salle commune de la conciergerie, pensé pour être un espace d’activités et de rencontres.  Ce lieu «  a permis à beaucoup, de gens de se connaître plus vite, sachant qu’il y a des gens seuls, et il y a beaucoup d’entraide », note-t-elle. Elle s’y rend chaque lundi pour participer au cours de gymnastique animé par une résidante. « C’est un plaisir de se retrouver à quatre ou cinq », apprécie-t-elle. Son mari s’adonne à la même activité, à la salle commune également, avec un autre groupe deux fois par semaine. Depuis qu’ils sont installés là, Brigitte et Jean-Pierre ont aussi participé à des animations ponctuelles, telles que la fête de de la musique organisée au sein de la résidence. Elle a aussi pris part à l’une des sessions de manucure proposées par une voisine.  Le couple apprécie de s’impliquer dans la vie de conciergerie sans contraintes, lorsqu’ils sont disponibles. Brigitte ne tarit pas d’éloges à propos de Sophie Saatdjian, la concierge, « qui a une personnalité qui fédère » selon elle.

Thérèse, en emménageant en février dernier aux « Jardins de Brunehaut », a eu le sentiment de revenir à ses racines, car l’écoquartier est situé non loin de son lieu de naissance. « Ici, j’ai l’impression d’avoir tourné une page, je pense que ma vieillesse va être positive », expose l’ancienne commerçante aujourd’hui à la retraite qui en s’installant dans son appartement de type 3 qu’elle loue à l’OPAC de l’Oise, s’est rapprochée du centre-ville. «  Cela rassure mes filles que je sois là, dans cet environnement », explique-t-elle. Et la conciergerie n’y est pas pour rien car ce service a permis à Thérèse, 75 ans, qui vit seule, de rapidement tisser des liens avec ses voisins et de s’impliquer dans la vie de la communauté. «  Je veux me rendre utile, je sais faire beaucoup de choses », souligne celle qui anime les cours de gymnastique chaque lundi. « Et j’aime venir ici pour écouter les voisins ». Franchir l’entrée de la salle commune de la conciergerie a été pour elle une démarche simple car elle connaissait déjà Sophie Saatdjian, la concierge, dans le cadre de La Ruche qui dit oui. « Si elle n’était pas là, je ne sais pas si ça tiendrait », observe la résidante. A la conciergerie, je viens souvent, je passe quand c’est ouvert et soit je reste, soit je ne reste pas, j’apporte du café. »

25/07/2021

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